"Nul n’est responsable de sa naissance,
de l’endroit et du moment où il vient au monde.
Nous sommes ce que nous sommes car
nous sommes le fruit d’un enchaînement de
circonstances"
& la presse *****
Ecrire pour sauver sa peau.
L'Histoire
Quatre générations de femmes enfermées dans un huis-clos mental se croisent sans jamais se rencontrer, jusqu’au moment où un secret qui les lie devient un fardeau assassin. Quatre générations de lionnes aux caractères identiques, indomptables, toujours fâchées, jamais conciliantes, téméraires, têtues, habiles, souvent manipulatrices, toujours tristes (sauf une) finissent par s'affronter le jour où la benjamine décide de parler.
Cette dernière, c’est moi.
Avant mes 40 ans, j’ai compris que les tabous pourrissent les relations, que les non-dits empêchent l’union, divisent les familles, maudissent les fratries et renforcent les rancunes.
Pour notre salut, pour ne pas sombrer dans la folie, pour celles qui viennent après, j’ai écrit. J’ai nommé le mal ! Et il prend racine en Haïti.
Prologue
Paris – Aujourd’hui
« De battre, mon cœur s’est arrêté »
J’ai le spleen.
De battre, mon cœur va s’arrêter. Je pleure pour tout et pour rien. Je ne sais plus bien respirer. Les autres ? Les écouter me demande mille efforts. Me foutre la tête sous un train ? Parfois, j’y pense. Et puis j’oublie. Dans mes rêves, je me vois tomber. Je suis une ancre qui valse dans une mer sombre. Tellement noire qu’il n’y a pas de fond. Pourtant, alors que je ne sais pas nager, je m’y sens bien.
Mon chagrin, je vis avec depuis toujours. Tant bien que mal. Pourquoi est-il soudain devenu un fardeau insupportable ? Pourquoi maintenant ? Voilà qu’il me transperce jusque dans ma chair. Il cisaille mes entrailles. Et s’y blottit avec force. Il y fait son lit. Et n’en sort plus.
Mon chagrin, il a l’odeur des bébés. Il sent bon. Telle une louve, je l’ai élevé, nourri, soigné et bordé, du matin au soir. On se connaît tellement bien. J’ai fini par l’aimer. Il m’a rendu tant de services.
Mon chagrin. Mon alibi, pour ne pas sortir, ne pas aller boire de verres, ne jamais rien fêter, ne rien devoir à mes amis, ne rien construire avec ma famille.
Mon chagrin, je l’ai apprivoisé. Une fois ou deux, j’ai réussi à le calmer. Je l’ai serré si fort que je suis parvenue à lui briser le dos. Désormais invalide, il a été obligé de vivre avec moi. Il est aujourd’hui mon meilleur allié. Mon meilleur ami. Ma plus belle réussite.
Mais voilà, alors qu’aujourd’hui je possède tout ce dont j’ai besoin pour le laisser vivre seul, sans moi, il me fait une crise majeure, existentielle.
Latent et sournois, il a attendu trente-neuf années pour bien me la mettre !
Damn !
Critiques
La bande son
Certains noms des chapitres du roman font référence aux musiques que j'ai pu écouter durant l’écriture du livre ; ici, j'en dresse une playlist agrémentée d'autres titres qui auraient pu également donner des titres aux chapitres de ma vie.
#avecvous
Pour les journalistes
Nous sommes tous culturellement habitués à suivre la grammaire du silence dictée par les violeurs. Ensemble, nous pouvons inverser cet effroyable constat. Et parce que je considère l’intime comme politique, je m'expose sans fards. Merci aux journalistes et à tous ceux qui offrent une caisse de résonance à nos maux de bien choisir leurs mots ! Sans vous, cela ne marche pas !
#legacy
Dans la presse
C’est absurde d’avoir peur de la mort, non ? C’est parce qu’il y a un commencement et une fin que la vie est aussi intense à pleurer. Je ne sais pas pour vous, mais je ne parviens pas à faire taire cette angoisse de savoir qu’un jour je ne serai plus. Alors, j’ai écrit un livre pour rester immortelle. Pour elles. Mes filles. Et leurs enfants. Les coupures de presse resteront, également.
Qui est cette petite fille ?
L'histoire de la couverture
320 pages pour nommer l’inaudible, une histoire terrible, pleine d'horreur, d’orgueil, de lâcheté. 320 pages pour raconter l’inavouable, la cruauté, la honte, la laideur mais aussi 320 pages ivres d’espoir, d’humour et de beaucoup d’amour.
Je ne suis pas ta mère Je ne suis pas ta mère est une histoire terrible, pleines d’horreurs mais aussi d’espoir. La couverture, je la voulais forte, cruelle mais ivre d’espérance. Voici son histoire.